samedi 2 janvier 2010

Littles ashes : mélodrame sous-réaliste 1/10

C'est un film que je ne pouvais pas ne pas commenter, puisqu'il montre la scène emblématique qui a inspiré le nom de ce blog. L'oeil fendu inoubliable du film "un chien andalou". Malheureusement, les géniaux auteurs de ce film, Luis Bunuel, Salvador Dali, et leur ami Garcia Lorca sont entraînés par "little ashes" dans un ennuyeux mélo piètrement joué. Les acteurs sont presque tous d'une formidable nullité et la transformation de ces personnalités hors du commun en folles provinciales mérite une punition du type de celle qu'à très injustement reçue Garcia Lorca. J'imagine la rage qu'aurait ressenti ces artistes en contemplant l'indigeste macédoine produite à partir de leurs biographies. Il n'y a pas un seul instant où les acteurs du trio principal parviennent à incarner leurs personnages. C'est tellement flagrant qu'on s'interroge comment une production aussi mal engagée a pu être poursuivie jusqu'à son terme.

Cette mièvrerie sur fond de guerre civile espagnole est absolument navrante. Leurs préoccupation de nantis frustrés, leurs comportements puériles rendent sous réalistes le drame qui se jour derrière. La dimension tragique, déjà exploitée magnifiquement dans beaucoup d'autres films, est ici désamorcée. La seule chose qui impressionne dans ce film, c'est son ratage.

Tout le propos du film est de répondre à cette lancinante question : Garcia Lorca a-t-il véritablement enculé Dali ? Si cette question ne vous tourmente pas, vous n'avez strictement aucune raison de voir Little Ashes.

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