jeudi 14 janvier 2010

 
Posted by Picasa


Je suis coincé par les neiges provençales, pas un nouveau film cette quinzaine, je m'emmerde ferme, et impossible de télécharger quoique ce soit d'illégal depuis le glorieux territoire français.

samedi 2 janvier 2010

Littles ashes : mélodrame sous-réaliste 1/10

C'est un film que je ne pouvais pas ne pas commenter, puisqu'il montre la scène emblématique qui a inspiré le nom de ce blog. L'oeil fendu inoubliable du film "un chien andalou". Malheureusement, les géniaux auteurs de ce film, Luis Bunuel, Salvador Dali, et leur ami Garcia Lorca sont entraînés par "little ashes" dans un ennuyeux mélo piètrement joué. Les acteurs sont presque tous d'une formidable nullité et la transformation de ces personnalités hors du commun en folles provinciales mérite une punition du type de celle qu'à très injustement reçue Garcia Lorca. J'imagine la rage qu'aurait ressenti ces artistes en contemplant l'indigeste macédoine produite à partir de leurs biographies. Il n'y a pas un seul instant où les acteurs du trio principal parviennent à incarner leurs personnages. C'est tellement flagrant qu'on s'interroge comment une production aussi mal engagée a pu être poursuivie jusqu'à son terme.

Cette mièvrerie sur fond de guerre civile espagnole est absolument navrante. Leurs préoccupation de nantis frustrés, leurs comportements puériles rendent sous réalistes le drame qui se jour derrière. La dimension tragique, déjà exploitée magnifiquement dans beaucoup d'autres films, est ici désamorcée. La seule chose qui impressionne dans ce film, c'est son ratage.

Tout le propos du film est de répondre à cette lancinante question : Garcia Lorca a-t-il véritablement enculé Dali ? Si cette question ne vous tourmente pas, vous n'avez strictement aucune raison de voir Little Ashes.

samedi 26 décembre 2009

AVATAR - Cameron vend un buvard trop léger 5/10

Cameron - camelotte ? Je m'envoie un café bien tassé pour m'aider à regarder le film jusqu'au bout sans m'assoupir. J'ai bien fait de tenir jusqu'à la séquence (faut attendre 20min) où l'avatar se paume dans la jungle nocturne. C'est mon seul moment de plaisir dans ce film. La végétation luxuriante devient fluorescente, mystérieuse, mutante, troublante. Les couleurs irisées ne cessent de glisser, de se changer à chaque angle, chaque mouvement. Une lumière surnaturelle émane de chaque chose, végétale ou minérale. Ou animale. Immédiatement surgissent dans ma mémoire les effets du LSD dans la nuit provençale. Même sensations d'immersion, d'étrangeté complète, de fascination obsédante, même satisfaction intense d'être projeté hors de son corps dans un environnement totalement neuf et exotique. Qui vire au mauvais voyage, naturellement, lorsque les bêtes sauvages attaquent et submergent irrésistiblement. Après ces 5 minutes fascinantes, je n'éprouve plus aucun plaisir en dehors de celui d'être baigné dans des images de synthèse dont il faut reconnaître qu'elles ont été magnifiquement travaillées. L'imagination visuelle est également impressionnante (intérêt d'observer des paysages impossibles).

Trois éléments insupportables :

1) la durée. plus de deux heures. On n'en peut plus après 1h30 de matraquage. Qu'ils reportent donc la torture pour Avatar 2 et 3.

2) la musique omniprésente, stupide parodie de musique ethnique afro indienne, saloperie de fusion "World" qui bousille toute fantaisie extra-terrestre. L'imagination des compositeurs (ou de ceux qui leur ont donné des ordres) est à ce point limité qu'il faille se résoudre à un pot-pourri ethno new age. Désespérant. C'est le degré 0 de l'inspiration musicale. La science-fiction devrait au contraire servir à briser les frontières de la musique, à inspirer des inventions de sons, de rythmes, de textures et de timbres inouïs.

3) l'insupportable répétition des mêmes schémas, des lamentables archétypes hollywoodiens : méchant blanc, gentil indigène, prise de conscience du blanc naïf, pureté du coeur de l'indigène, cupidité et sadisme du blanc contre sagesse, innocence et courage de l'indigène. Bien qui triomphe du mal. Romance téléphonée. Triomphe de la pureté sur la cupidité. A gerber. Moralité manichéenne, absence d'ambiguïté, de matière à réflexion, parallèles trop grossièrement ficelés avec le colonialisme en Afrique, le génocide des amérindiens...

James, augmente la dose !